Envie de Quartier

Le blog de l'association Envie de Quartier à Strasbourg

Quartier Livre du 6 Avril à 17h

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Belle palette de 8 livres expliqués à tous

En attendant la neige Gyal Lhasham
EDITIONS PHILIPPE PICQUIER (01/10/2021) 

Résumé :Lorsqu’il était enfant, Lhasham-Gyal lisait des livres tout en gardant des moutons sur une haute montagne au nord-est du Tibet. C’est son premier roman que vous tenez entre les mains.
Avec malice et tendresse, il raconte l’enfance de quatre amis – trois garçons et une fille – dans un village de l’Amdo. Inséparables, ils jouent perchés sur des rochers à parler de leur futur; ils découvrent l’amour, se posent des questions sur les adultes et le monde qui les entoure, avant que leurs chemins se séparent. Bientôt chacun suit sa propre trajectoire; mais le destin n’est pas toujours celui qu’on espérait.

Mère

Mère, de Wajdi Wahad : Fuyant la guerre civile dont elle pense la fin imminente, une mère libanaise s’installe en attendant à Paris avec ses trois enfants. Son mari, contraint de rester à Beyrouth par des impératifs professionnels, ignore s’il pourra les rejoindre. Une parenthèse absurde commence alors pour la famille, rongée par la peur des dégâts irrémédiables de la guerre et alanguie par l’attente douloureuse du retour. 
À partir d’éléments autobiographiques, Wajdi Mouawad déploie une fiction où se croisent l’histoire intime d’un exil et la grande histoire. 
Un texte enrichi d’illustrations réalisées par l’auteur, qui plonge le lecteur dans l’intimité de cette famille.

Les Yeux de Mona - 1

Les Yeux de Mona n’est pas seulement un roman d’initiation à l’art; il est aussi un conte universel ». La CroixCinquante-deux semaines : c’est le temps qu’il reste à Mona pour découvrir toute la beauté du monde.C’est le temps que s’est donnéson grand-père, un homme érudit et fantasque, pour l’initier, chaque mercredi après l’école, àune oeuvre d’art, avant qu’elle ne perde, peut-être pour toujours, l’usage de ses yeux…

Le chemin des neuf mondes par Julien

Eric Julien 
289 pages ,ALBIN MICHEL (02/11/2001) 

Géographe et alpiniste,Éric Julien a découvert la Colombie en 1985. Il rencontre les Kogis dans des circonstances exceptionnelles. Victime d’un oedème pulmonaire, le jeune homme est soigné par cette peuplade avec des plantes et des savoirs d’un autre temps. De retour à Paris, il apprendra que ces Indiens sont les derniers héritiers des grandes cultures pré-colombiennes du continent sud-américain.
Dix ans plus tard, après de multiples difficultés, Eric Julien rejoint, confinée dans de secrètes montagnes, une société qui a su préserver ses rapports avec la nature.

Les Trous du cul du monde

de Tristan Savin

Pour Tristan Savin, chaque pays possède son «trou du cul du monde». En trente ans de voyages lointains, ce drôle de curieux a eu l’occasion de vérifier cette assertion peu révérencieuse. Un trou du cul du monde désigne un lieu méconnu, de préférence sordide, voire hostile. Une ville oubliée des dieux, inévitablement galère. Un bout du monde, une zone frontière, un village fantôme, une mégalopole chaotique, un îlot paumé. La diversité des TDCDM est d’une richesse inépuisable…
C’est surtout le genre de lieux où se produisent des phénomènes étranges. Une succession de malchances.
Un enchaînement de catastrophes! On sent que tout peut y arriver : devenir zinzin, se prendre le ciel sur la tête, assister en direct à la fin du monde…
Les trous du cul du monde ont aussi la louable faculté de dévoiler au voyageur égaré tout un pan oublié de l’humanité… Zombies haïtiens, mère maquerelle des Galápagos, espion birman, petroleros d’Amazonie, racketteurs éthiopiens et dragons de Komodo…
Les trente histoires de cet ouvrage vous invitent à embarquer pour le plus désopilant des tours du monde.

Encabanée par Filteau-Chiba
de Gabrielle Filteau-Chiba L’appel de la nature  06/01/2022) 

Anouk a quitté son appartement confortable de Montréal pour un refuge forestier délabré au Kamouraska. Encabanée loin de tout dans le plus rude des hivers, elle livre son récit sous forme de carnet de bord, avec en prime listes et dessins. Cherchant à apprivoiser son mode de vie frugal et à chasser sa peur, elle couche sur papier la métamorphose qui s’opère en elle : la peur du noir et des coyotes fait place à l’émerveillement ; le dégoût du système, à l’espoir.

Revue Native, des peuples,des racines

Encore des patates ?! par Seconda

Grâce au dessin de Claire Robert, le collectif SSA a élaboré un outil pédagogique pour découvrir le projet de sécurité sociale de l’alimentation : cette bande dessinée vous propose de suivre le cheminement que nous avons fait ces dernières années avec le projet, un peu fou, de défendre une Sécurité Sociale de l’Alimentation ! Un beau moyen de mettre en avant notre conviction : la transformation du monde agricole vers un modèle de production respectant les travailleurs, les mangeurs et l’environnement ne pourra se faire qu’en respectant le droit à l’alimentation de toutes et tous.

Quartier Livre du 20 janvier à 17h

Deux femmes et un jardin, d’Anne Guglielmetti (Evergreen, 2021)

Entre trois êtres qui semblent voués à la solitude, deux femmes que tout sépare – l’âge, le mode de vie, les expériences – et un jardin à l’abandon, un lien va se créer par-delà les mots, un lien salvateur pour tous les trois. Ce petit récit à la fois concret et suggestif nous entraîne dans le monde secret et délicat de ces affinités profondes, inexplicables, souvent indicibles, qui aident à grandir, à croître et à mûrir. Que l’on soit une femme simple et timide d’un certain âge, une adolescente rebelle ou un jardin livré aux mauvaises herbes, il suffit parfois d’une rencontre improbable pour retrouver le goût de la vie et poursuivre sa route. « Dans l’ombre grandissante, tournées vers un marronnier dont le faîte s’empourprait dans le crépuscule, nous nous tenions côte à côte sur la passerelle d’un navire qui avait, à notre insu, largué les amarres et entamé un voyage qui durerait plusieurs années, dure toujours… »

Chez soi, une odyssée de l’espace domestique, de Mona Chollet (La Découverte, 2016)

La maison, le chez-soi : de ce sujet, on a souvent l’impression qu’il n’y a rien à dire. Pourtant, la maison est aussi une base arrière où l’on peut se protéger, refaire ses forces, se souvenir de ses désirs, résister à l’éparpillement et à la dissolution. Ce livre voudrait dire la sagesse des casaniers, injustement dénigrés. Mais il explore aussi la façon dont ce monde que l’on croyait fuir revient par la fenêtre. Difficultés à trouver un logement abordable, ou à profiter de son chez-soi dans l’état de  » famine temporelle  » qui nous caractérise. Ramifications passionnantes de la simple question  » Qui fait le ménage ? « , persistance du modèle du bonheur familial, alors même que l’on rencontre des modes de vie bien plus inventifs… Autant de préoccupations à la fois intimes et collectives, passées ici en revue comme on range et nettoie un intérieur empoussiéré : pour tenter d’y voir plus clair, et de se sentir mieux.

L’hiver dure 90 jours, de Claire Audhuy (Mediapop, 2019)

Chaque mort nous fait-il aimer plus encore les vivants qui restent ? Strasbourg, 11 décembre 2018. Un homme en fuite, le ciel aux hélicoptères et des corps à terre. On a tous envie, on a tous besoin, de savoir que tu n’es pas mort comme ça. C’est dans les heures, jours et semaines qui ont suivi l’attentat du 11 décembre 2018 à Strasbourg, dans lequel elle a perdu un ami, que Claire Audhuy a senti la nécessité de coucher sur le papier les épigrammes de cinq lignes qui composent ce recueil, entre poésie, journal de bord et récit. Claire Audhuy vit à Strasbourg. Elle est auteure et metteure en scène. Ses textes documentaires ont paru aux éditions Rodéo d’âme.

Odes, de David Van Reybrouck (Actes Sud, 2021)

Poème célébrant un personnage ou un événement, parfois poème lyrique destiné à être accompagné de musique : telle est l’ode, selon la définition usuelle. Musique, peinture, danse, esthétique, philosophie, éthique, littérature mais aussi politique, résistance, résilience ; tout ce qui structure la vie et l’œuvre de cet écrivain engagé, cet historien-archéologue, nous est ici offert en partage. Écrites entre 2015 et 2018, non pas accompagnées de musique mais introduites par un dessin, le geste au crayon d’un artiste en écho aux mots, à la pensée d’un autre, ces odes peuvent aussi être lues comme une série de pas de deux multipliés à l’envi avec ce et ceux qui comptent pour David Van Reybrouck à un instant donné ou pour sa vie entière.

L’hypothèse K. La science face à la catastrophe écologique, Aurélien Barreau (Grasset, 2023)

Sortir la science de ses mauvaises habitudes, tel est le projet de ce bref et révolutionnaire essai. Face à la catastrophe écologique, la science est utilisée pour donner une réponse essentiellement « ingénierique » : technologie à tout prix, algorithmes envahissants, machines toutes-puissantes. Cela constitue le pire des choix. Elle se révèle essentielle dans le constat du délitement : les espèces disparaissent, les populations s’effondrent, la pollution et la chaleur tuent, la planète devient inhospitalière… Elle demeure pourtant incapable de choisir la direction souhaitable. Considérée comme un simple outil, elle ne pourra que contribuer à accélérer l’effondrement. A partir de ce qu’Aurélien Barau appelle « l’hypothèse K. », un laisser-faire entraînant une prolifération technique exponentielle, ce texte suggère de réinvestir la science de l’immense charge poétique qui lui a été déniée. Et cela afin de la libérer, de lui rendre son pouvoir bénéfique. Un plaidoyer pour une science nomade, tzigane ou touareg, humble et intransigeante. Une science déviante et fière de l’être.

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