Envie de Quartier

Le blog de l'association Envie de Quartier à Strasbourg


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Quartier Livre du 6 Avril à 17h

Belle palette de 8 livres expliqués à tous

En attendant la neige Gyal Lhasham
EDITIONS PHILIPPE PICQUIER (01/10/2021) 

Résumé :Lorsqu’il était enfant, Lhasham-Gyal lisait des livres tout en gardant des moutons sur une haute montagne au nord-est du Tibet. C’est son premier roman que vous tenez entre les mains.
Avec malice et tendresse, il raconte l’enfance de quatre amis – trois garçons et une fille – dans un village de l’Amdo. Inséparables, ils jouent perchés sur des rochers à parler de leur futur; ils découvrent l’amour, se posent des questions sur les adultes et le monde qui les entoure, avant que leurs chemins se séparent. Bientôt chacun suit sa propre trajectoire; mais le destin n’est pas toujours celui qu’on espérait.

Mère

Mère, de Wajdi Wahad : Fuyant la guerre civile dont elle pense la fin imminente, une mère libanaise s’installe en attendant à Paris avec ses trois enfants. Son mari, contraint de rester à Beyrouth par des impératifs professionnels, ignore s’il pourra les rejoindre. Une parenthèse absurde commence alors pour la famille, rongée par la peur des dégâts irrémédiables de la guerre et alanguie par l’attente douloureuse du retour. 
À partir d’éléments autobiographiques, Wajdi Mouawad déploie une fiction où se croisent l’histoire intime d’un exil et la grande histoire. 
Un texte enrichi d’illustrations réalisées par l’auteur, qui plonge le lecteur dans l’intimité de cette famille.

Les Yeux de Mona - 1

Les Yeux de Mona n’est pas seulement un roman d’initiation à l’art; il est aussi un conte universel ». La CroixCinquante-deux semaines : c’est le temps qu’il reste à Mona pour découvrir toute la beauté du monde.C’est le temps que s’est donnéson grand-père, un homme érudit et fantasque, pour l’initier, chaque mercredi après l’école, àune oeuvre d’art, avant qu’elle ne perde, peut-être pour toujours, l’usage de ses yeux…

Le chemin des neuf mondes par Julien

Eric Julien 
289 pages ,ALBIN MICHEL (02/11/2001) 

Géographe et alpiniste,Éric Julien a découvert la Colombie en 1985. Il rencontre les Kogis dans des circonstances exceptionnelles. Victime d’un oedème pulmonaire, le jeune homme est soigné par cette peuplade avec des plantes et des savoirs d’un autre temps. De retour à Paris, il apprendra que ces Indiens sont les derniers héritiers des grandes cultures pré-colombiennes du continent sud-américain.
Dix ans plus tard, après de multiples difficultés, Eric Julien rejoint, confinée dans de secrètes montagnes, une société qui a su préserver ses rapports avec la nature.

Les Trous du cul du monde

de Tristan Savin

Pour Tristan Savin, chaque pays possède son «trou du cul du monde». En trente ans de voyages lointains, ce drôle de curieux a eu l’occasion de vérifier cette assertion peu révérencieuse. Un trou du cul du monde désigne un lieu méconnu, de préférence sordide, voire hostile. Une ville oubliée des dieux, inévitablement galère. Un bout du monde, une zone frontière, un village fantôme, une mégalopole chaotique, un îlot paumé. La diversité des TDCDM est d’une richesse inépuisable…
C’est surtout le genre de lieux où se produisent des phénomènes étranges. Une succession de malchances.
Un enchaînement de catastrophes! On sent que tout peut y arriver : devenir zinzin, se prendre le ciel sur la tête, assister en direct à la fin du monde…
Les trous du cul du monde ont aussi la louable faculté de dévoiler au voyageur égaré tout un pan oublié de l’humanité… Zombies haïtiens, mère maquerelle des Galápagos, espion birman, petroleros d’Amazonie, racketteurs éthiopiens et dragons de Komodo…
Les trente histoires de cet ouvrage vous invitent à embarquer pour le plus désopilant des tours du monde.

Encabanée par Filteau-Chiba
de Gabrielle Filteau-Chiba L’appel de la nature  06/01/2022) 

Anouk a quitté son appartement confortable de Montréal pour un refuge forestier délabré au Kamouraska. Encabanée loin de tout dans le plus rude des hivers, elle livre son récit sous forme de carnet de bord, avec en prime listes et dessins. Cherchant à apprivoiser son mode de vie frugal et à chasser sa peur, elle couche sur papier la métamorphose qui s’opère en elle : la peur du noir et des coyotes fait place à l’émerveillement ; le dégoût du système, à l’espoir.

Revue Native, des peuples,des racines

Encore des patates ?! par Seconda

Grâce au dessin de Claire Robert, le collectif SSA a élaboré un outil pédagogique pour découvrir le projet de sécurité sociale de l’alimentation : cette bande dessinée vous propose de suivre le cheminement que nous avons fait ces dernières années avec le projet, un peu fou, de défendre une Sécurité Sociale de l’Alimentation ! Un beau moyen de mettre en avant notre conviction : la transformation du monde agricole vers un modèle de production respectant les travailleurs, les mangeurs et l’environnement ne pourra se faire qu’en respectant le droit à l’alimentation de toutes et tous.

Quartier Livre du 20 janvier à 17h

Deux femmes et un jardin, d’Anne Guglielmetti (Evergreen, 2021)

Entre trois êtres qui semblent voués à la solitude, deux femmes que tout sépare – l’âge, le mode de vie, les expériences – et un jardin à l’abandon, un lien va se créer par-delà les mots, un lien salvateur pour tous les trois. Ce petit récit à la fois concret et suggestif nous entraîne dans le monde secret et délicat de ces affinités profondes, inexplicables, souvent indicibles, qui aident à grandir, à croître et à mûrir. Que l’on soit une femme simple et timide d’un certain âge, une adolescente rebelle ou un jardin livré aux mauvaises herbes, il suffit parfois d’une rencontre improbable pour retrouver le goût de la vie et poursuivre sa route. « Dans l’ombre grandissante, tournées vers un marronnier dont le faîte s’empourprait dans le crépuscule, nous nous tenions côte à côte sur la passerelle d’un navire qui avait, à notre insu, largué les amarres et entamé un voyage qui durerait plusieurs années, dure toujours… »

Chez soi, une odyssée de l’espace domestique, de Mona Chollet (La Découverte, 2016)

La maison, le chez-soi : de ce sujet, on a souvent l’impression qu’il n’y a rien à dire. Pourtant, la maison est aussi une base arrière où l’on peut se protéger, refaire ses forces, se souvenir de ses désirs, résister à l’éparpillement et à la dissolution. Ce livre voudrait dire la sagesse des casaniers, injustement dénigrés. Mais il explore aussi la façon dont ce monde que l’on croyait fuir revient par la fenêtre. Difficultés à trouver un logement abordable, ou à profiter de son chez-soi dans l’état de  » famine temporelle  » qui nous caractérise. Ramifications passionnantes de la simple question  » Qui fait le ménage ? « , persistance du modèle du bonheur familial, alors même que l’on rencontre des modes de vie bien plus inventifs… Autant de préoccupations à la fois intimes et collectives, passées ici en revue comme on range et nettoie un intérieur empoussiéré : pour tenter d’y voir plus clair, et de se sentir mieux.

L’hiver dure 90 jours, de Claire Audhuy (Mediapop, 2019)

Chaque mort nous fait-il aimer plus encore les vivants qui restent ? Strasbourg, 11 décembre 2018. Un homme en fuite, le ciel aux hélicoptères et des corps à terre. On a tous envie, on a tous besoin, de savoir que tu n’es pas mort comme ça. C’est dans les heures, jours et semaines qui ont suivi l’attentat du 11 décembre 2018 à Strasbourg, dans lequel elle a perdu un ami, que Claire Audhuy a senti la nécessité de coucher sur le papier les épigrammes de cinq lignes qui composent ce recueil, entre poésie, journal de bord et récit. Claire Audhuy vit à Strasbourg. Elle est auteure et metteure en scène. Ses textes documentaires ont paru aux éditions Rodéo d’âme.

Odes, de David Van Reybrouck (Actes Sud, 2021)

Poème célébrant un personnage ou un événement, parfois poème lyrique destiné à être accompagné de musique : telle est l’ode, selon la définition usuelle. Musique, peinture, danse, esthétique, philosophie, éthique, littérature mais aussi politique, résistance, résilience ; tout ce qui structure la vie et l’œuvre de cet écrivain engagé, cet historien-archéologue, nous est ici offert en partage. Écrites entre 2015 et 2018, non pas accompagnées de musique mais introduites par un dessin, le geste au crayon d’un artiste en écho aux mots, à la pensée d’un autre, ces odes peuvent aussi être lues comme une série de pas de deux multipliés à l’envi avec ce et ceux qui comptent pour David Van Reybrouck à un instant donné ou pour sa vie entière.

L’hypothèse K. La science face à la catastrophe écologique, Aurélien Barreau (Grasset, 2023)

Sortir la science de ses mauvaises habitudes, tel est le projet de ce bref et révolutionnaire essai. Face à la catastrophe écologique, la science est utilisée pour donner une réponse essentiellement « ingénierique » : technologie à tout prix, algorithmes envahissants, machines toutes-puissantes. Cela constitue le pire des choix. Elle se révèle essentielle dans le constat du délitement : les espèces disparaissent, les populations s’effondrent, la pollution et la chaleur tuent, la planète devient inhospitalière… Elle demeure pourtant incapable de choisir la direction souhaitable. Considérée comme un simple outil, elle ne pourra que contribuer à accélérer l’effondrement. A partir de ce qu’Aurélien Barau appelle « l’hypothèse K. », un laisser-faire entraînant une prolifération technique exponentielle, ce texte suggère de réinvestir la science de l’immense charge poétique qui lui a été déniée. Et cela afin de la libérer, de lui rendre son pouvoir bénéfique. Un plaidoyer pour une science nomade, tzigane ou touareg, humble et intransigeante. Une science déviante et fière de l’être.


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Quartier Livre samedi 6 avril à 17h

Bonjour,

La prochaine édition de notre petit cercle de lecture, Quartier Livre, aura lieu le samedi 6 avril de 17h à 18h à Aven Bike & Fika, le nouvel atelier-vélo-café situé au 34 rue du Faubourg de Pierre.

C’est tout à fait informel : vous avez envie de parler d’un livre, d’une poésie, d’un essai, d’une BD qui vous a ému, enthousiasmé ou fait réfléchir, ou vous avez juste envie de venir écouter ce que d’autres proposent, vous êtes les bienvenus !

Et retrouvez ici les 5 coups de coeur partagés lors de notre dernière réunion le 20 janvier :

Deux femmes et un jardin, d’Anne Guglielmetti (Evergreen, 2021)

Entre trois êtres qui semblent voués à la solitude, deux femmes que tout sépare – l’âge, le mode de vie, les expériences – et un jardin à l’abandon, un lien va se créer par-delà les mots, un lien salvateur pour tous les trois. Ce petit récit à la fois concret et suggestif nous entraîne dans le monde secret et délicat de ces affinités profondes, inexplicables, souvent indicibles, qui aident à grandir, à croître et à mûrir. Que l’on soit une femme simple et timide d’un certain âge, une adolescente rebelle ou un jardin livré aux mauvaises herbes, il suffit parfois d’une rencontre improbable pour retrouver le goût de la vie et poursuivre sa route. « Dans l’ombre grandissante, tournées vers un marronnier dont le faîte s’empourprait dans le crépuscule, nous nous tenions côte à côte sur la passerelle d’un navire qui avait, à notre insu, largué les amarres et entamé un voyage qui durerait plusieurs années, dure toujours… »

Chez soi, une odyssée de l’espace domestique, de Mona Chollet (La Découverte, 2016)

La maison, le chez-soi : de ce sujet, on a souvent l’impression qu’il n’y a rien à dire. Pourtant, la maison est aussi une base arrière où l’on peut se protéger, refaire ses forces, se souvenir de ses désirs, résister à l’éparpillement et à la dissolution. Ce livre voudrait dire la sagesse des casaniers, injustement dénigrés. Mais il explore aussi la façon dont ce monde que l’on croyait fuir revient par la fenêtre. Difficultés à trouver un logement abordable, ou à profiter de son chez-soi dans l’état de  » famine temporelle  » qui nous caractérise. Ramifications passionnantes de la simple question  » Qui fait le ménage ? « , persistance du modèle du bonheur familial, alors même que l’on rencontre des modes de vie bien plus inventifs… Autant de préoccupations à la fois intimes et collectives, passées ici en revue comme on range et nettoie un intérieur empoussiéré : pour tenter d’y voir plus clair, et de se sentir mieux.

L’hiver dure 90 jours, de Claire Audhuy (Mediapop, 2019)

Chaque mort nous fait-il aimer plus encore les vivants qui restent ? Strasbourg, 11 décembre 2018. Un homme en fuite, le ciel aux hélicoptères et des corps à terre. On a tous envie, on a tous besoin, de savoir que tu n’es pas mort comme ça. C’est dans les heures, jours et semaines qui ont suivi l’attentat du 11 décembre 2018 à Strasbourg, dans lequel elle a perdu un ami, que Claire Audhuy a senti la nécessité de coucher sur le papier les épigrammes de cinq lignes qui composent ce recueil, entre poésie, journal de bord et récit. Claire Audhuy vit à Strasbourg. Elle est auteure et metteure en scène. Ses textes documentaires ont paru aux éditions Rodéo d’âme.

Odes, de David Van Reybrouck (Actes Sud, 2021)

Poème célébrant un personnage ou un événement, parfois poème lyrique destiné à être accompagné de musique : telle est l’ode, selon la définition usuelle. Musique, peinture, danse, esthétique, philosophie, éthique, littérature mais aussi politique, résistance, résilience ; tout ce qui structure la vie et l’œuvre de cet écrivain engagé, cet historien-archéologue, nous est ici offert en partage. Écrites entre 2015 et 2018, non pas accompagnées de musique mais introduites par un dessin, le geste au crayon d’un artiste en écho aux mots, à la pensée d’un autre, ces odes peuvent aussi être lues comme une série de pas de deux multipliés à l’envi avec ce et ceux qui comptent pour David Van Reybrouck à un instant donné ou pour sa vie entière.

L’hypothèse K. La science face à la catastrophe écologique, Aurélien Barreau (Grasset, 2023)

Sortir la science de ses mauvaises habitudes, tel est le projet de ce bref et révolutionnaire essai. Face à la catastrophe écologique, la science est utilisée pour donner une réponse essentiellement « ingénierique » : technologie à tout prix, algorithmes envahissants, machines toutes-puissantes. Cela constitue le pire des choix. Elle se révèle essentielle dans le constat du délitement : les espèces disparaissent, les populations s’effondrent, la pollution et la chaleur tuent, la planète devient inhospitalière… Elle demeure pourtant incapable de choisir la direction souhaitable. Considérée comme un simple outil, elle ne pourra que contribuer à accélérer l’effondrement. A partir de ce qu’Aurélien Barau appelle « l’hypothèse K. », un laisser-faire entraînant une prolifération technique exponentielle, ce texte suggère de réinvestir la science de l’immense charge poétique qui lui a été déniée. Et cela afin de la libérer, de lui rendre son pouvoir bénéfique. Un plaidoyer pour une science nomade, tzigane ou touareg, humble et intransigeante. Une science déviante et fière de l’être.


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Quartier Livre samedi 20 janvier à partir de 17h

Bonjour,

Vous avez eu le temps de lire pendant les vacances ? Un texte ou une BD vous a bousculé, énervé, enchanté ?

Venez nous en parler lors de la prochaine édition de notre petit cercle de lecture : Quartier Livre se réunira samedi 20 janvier de 17h à 18h à Aven-Bika, le nouvel atelier-vélo-café situé au 34 rue du Faubourg de Pierre.

Si vous voulez vous faire une idée des livres sur lesquels nous avons déjà débattu, c’est par ici.

A bientôt !


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Quartier livre : les coups de coeur de notre cercle de lecture

Retrouvez les 4 coups de coeur partagés lors de notre dernier club de lecture, Quartier Livre, le samedi 5 juin :

L’île aux arbres disparus, d’Elif Sharfak (Flammarion, 2022)

Ce roman commence par un cri et s’achève par un rêve. Le cri, interminable, est celui que lance aujourd’hui une adolescente de seize ans, prénommée Ada, en plein cours d’histoire dans un lycée londonien. Le rêve est celui d’une renaissance. Entre les deux a lieu la rencontre du Grec Kostas Kazantzakis et d’une jeune fille turque, Defne, en 1974, dans une Chypre déchirée par la guerre civile. Elif Shafak crée des personnages débordant d’humanité mais aussi de failles et de doutes, d’élans de générosité et de contradictions, pour conter l’histoire d’un amour interdit dans un climat de haine et de violence qui balaie tout sur son passage. Sa prose puissante convoque un savant mélange de merveilleux, de rêve, d’amour, de chagrin et d’imagination pour libérer la parole des générations précédentes, souvent réduites au silence.

Permaculture. Guérir la Terre, nourrir les Hommes, Perrine et Charles Hervé-Gruyer (Actes Sud, 2017)

En 2004, Perrine et Charles Hervé-Gruyer créent la Ferme du Bec Hellouin, en Haute-Normandie. Leur démarche repose sur la permaculture. Son principe est de prendre la nature comme modèle et de concevoir des installations humaines fonctionnant comme des écosystèmes productifs et économes en ressources. La ferme du Bec Hellouin fait aujourd’hui référence en matière d’agriculture naturelle et attire des visiteurs du monde entier. Ce récit est celui d’une famille qui réussit à créer, en quelques années seulement, une oasis de vie généreuse sur des terres peu fertiles. C’est également une vaste enquête menée autour du monde, à la rencontre de pionniers de l’agriculture qui explorent des voies novatrices et inventent le monde de demain.

In custody, Anita Desai (publié en anglais chez Vintage, 2021)

Touchant et merveilleusement drôle, « In Custody » s’articule autour des aspirations et des calamités d’un érudit d’une petite ville du nord de l’Inde. Deven, un professeur d’université pauvre, voit un moyen d’échapper à la mesquinerie de sa vie quotidienne lorsqu’on lui demande d’interviewer le plus grand poète ourdou indien, Nur – projet qui ne peut qu’aboutir à un désastre.

L’audacieux Monsieur Swift, John Boyne (Livre de Poche, 2021)

Dans un hôtel berlinois, Maurice Swift rencontre par hasard le célèbre romancier Erich Ackerman qui lui confie son lourd passé, et lui permet de devenir l’auteur qu’il a toujours rêvé d’être. Quelques années plus tard, Maurice Swift s’est enfin fait un nom ; il a désormais besoin de nouvelles sources d’inspiration. Peu importe où il trouve ses histoires, à qui elles appartiennent, tant qu’elles contribuent à son ascension vers les sommets. Des histoires qui le rendront célèbre, mais qui le conduiront aussi à mentir, emprunter, voler. Ou pire encore, qui sait ?


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Quartier Livre ! 4ème édition samedi 5 juin dès 16h30

Bonjour,

La 4ème édition de notre cercle de lecture, Quartier Livre, aura lieu ce samedi 3 juin à partir de 16h30. Pour profiter au maximum du beau temps annoncé, nous vous proposons de nous retrouver au parc des Contades, à la hauteur du kiosque à musique.

Chacun peut apporter soit une couverture pour s’asseoir dans l’herbe, soit un pliant pour plus de confort; n’oubliez pas d’apporter quelque chose à boire.

Il n’y a pas de règles : si vous avez envie de parler d’un roman, d’un essai, d’une BD, ou de lire une poésie, c’est bien, si vous avez juste envie de venir écouter, c’est bien aussi !

Si vous souhaitez voir les ouvrages qui ont déjà été présentés, c’est par ici.

A bientôt !


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Quartier Livre : derniers coups de coeur et prochain rendez-vous le 25 mars

Envie de Quartier organise désormais un cercle de lecture tous les deux mois, Quartier Livre ! L’idée est de se retrouver de façon informelle et conviviale pour partager une émotion, un coup de coeur, une page, ou une réflexion autour d’un livre, roman, essai, poésie, science-fiction, BD… Envie de partager vos conseils de lecture ou de découvrir ceux des autres ? Venez à notre prochain rendez-vous, samedi 25 mars de 15h à 17h à la Brasserie des Vosges, 77 avenue des Vosges. Et retrouvez ici les 6 coups de coeur partagés lors de notre dernière réunion, le 28 janvier.

Tropismes, de Nathalie Sarraute (Poche, 2012)

« Les tropismes, a expliqué l’auteur, « ce sont des mouvements indéfinissables, qui glissent très rapidement aux limites de notre conscience ; ils sont à l’origine de nos gestes, de nos paroles, des sentiments que nous manifestons, que nous croyons éprouver et qu’il est possible de définir ». Vingt-quatre petits tableaux d’oscillations intérieures presque imperceptibles à travers clichés, lieux communs et banalités quotidiennes : vingt-quatre petits récits serrés, où il n’y a plus de trame alibi, plus de noms propres, plus de « personnages », mais seulement des « elle » et « il », des ils » et « elles », qui échangent leur détresse ou leur vide au long de conversations innocemment cruelles ou savamment féroces. […] Textes très courts où une conscience jamais nommée, simple référence impersonnelle, s’ouvre ou se rétracte à l’occasion d’une excitation extérieure, recevant la coloration qui permet de l’entrevoir. » (Gaëtan Picon) « Mon premier livre contenait en germe tout ce que, dans mes ouvrages suivants, je n’ai cessé de développer. Les tropismes ont continué d’être la substance vivante de tous mes livres. » (Nathalie Sarraute, préface à L’Ère du soupçon) Initialement publié par Denoël en 1939, le premier livre de Nathalie Sarraute (1900-1999) est paru aux Éditions de Minuit en 1957, dans une nouvelle version où l’auteur avait retranché un chapitre pour en ajouter six nouveaux.

La fin de la jalousie, de Marcel Proust (Poche, 2008)

Profondément épris de la belle Françoise Seaune, Honoré de Tenvres s’émeut sans cesse de cet incroyable amour. Jusqu’au jour où on lui dit qu’elle a la réputation d’être une femme facile. Bouleversé, il découvre brutalement les tourments de la jalousie… Mondains, voluptueux et cruels, les personnages de ces nouvelles de Proust virevoltent avec un raffinement qui annonce les héros d’À la recherche du temps perdu.

Le royaume désuni, de Jonathan Coe (Gallimard, 2022) Traduit de l’anglais

Bienvenue à Bournville, charmante bourgade proche de Birmingham connue pour sa célèbre chocolaterie. C’est à l’occasion de la victoire de mai 1945 que nous y rencontrons la petite Mary Clarke, émerveillée par les festivités organisées autour de sa maison. Elle y croise alors le chemin d’un certain Geoffrey Lamb, fils d’un collègue de son père travaillant aussi dans l’usine de chocolat. Nous retrouvons Mary et Geoffrey en 1953, fiancés et fascinés par le couronnement de la reine Élisabeth II que leurs familles respectives regardent ensemble sur le premier poste de télévision de Bournville. Treize ans plus tard, le couple a trois fils épris de football, qui s’extasient devant le match opposant les Anglais aux Allemands lors de la Coupe du monde de 1966. Nous les verrons à leur tour grandir et tracer leurs routes au fil de l’investiture du prince de Galles, du mariage de Charles et Diana, de la mort de cette dernière, de l’arrivée de Boris Johnson en politique, pour finalement retrouver Mary lors du 75ᵉ anniversaire de la Victoire, en plein confinement.En sept parties scandant les sept temps majeurs de l’histoire de l’Angleterre moderne, Le royaume désuni mêle brillamment les destins d’un pays dysfonctionnel, d’une irrésistible famille anglaise et d’une chocolaterie.Jonathan Coe signe ici un roman de grande ampleur dans la lignée si charming et piquante de Testament à l’anglaise et du Coeur de l’Angleterre.

Strasbourg omnibus, de Velibor Čolić (édité par les Médiathèques de l’Eurométropole et la Ville de Strasbourg)

C’est d’abord une rencontre avec un grand auteur, Velibor Čolić (1m 95 de talent), contraint de quitter sa Yougoslavie natale en 1992… Toute une histoire. Une rencontre de cet auteur avec des adultes, exilés eux aussi et venus de tous horizons. Ils apprennent le français grâce aux structures et personnes qui les accompagnent, notamment les centres socio-culturels, mais aussi avec le soutien des bibliothécaires de l’Eurométropole, traits d’union entre les médiathèques du territoire. Les médiathèques s’engagent. L’aventure devient collective. L’idée est belle… Celle d’une résidence d’auteur tournée vers ces migrant-e-s en apprentissage du français qui, lors d’ateliers en petits groupes, se rencontrent, parlent, échangent autour de leur parcours de migration – et s’exercent au français aussi ! Durant ces échanges, Velibor Čolić recueille, note, consigne ces témoignages, anecdotes, immortalisant des pans de vie entiers… Le printemps 2018 voit naître tous ces récits qui prennent alors une autre dimension, sous sa plume. Strasbourg Omnibus est le fruit de ces séances d’échange et de partage avec de nombreux groupes qui sont autant de témoignages individuels pour un récit polyphonique… Comme un témoin de ces petites histoires qui en racontent une grande : celle de l’exil, de la perte d’identité et de la reconstruction qui s’ensuit. Une hirondelle ne fait pas le printemps… mais presque.

Livre disponible à l’emprunt dans les médiathèques de Strasbourg et téléchargeable gratuitement en pdf ici.

Je suis une fille sans histoire, d’Alice Zeniter (L’Arche, 2021)

Jouant de la conférence littéraire, Alice Zeniter déconstruit avec humour les modèles canoniques prévalant dans la fabrique des histoires et la manière dont le patriarcat a façonné les grands récits depuis l’Antiquité. « Une bonne histoire, aujourd’hui encore, c’est souvent l’histoire d’un mec qui fait des trucs. Et si ça peut être un peu violent, si ça peut inclure de la viande, une carabine et des lances, c’est mieux. » Partant de la Poétique d’Aristote, dont elle révèle le sexisme, elle traverse les classiques de la littérature, en convoquant des analyses d’Umberto Eco et les mécanismes à l’œuvre à la lecture face au pouvoir des personnages de fiction. Avec autodérision et passant allègrement d’Anna Karenine à Superman, elle nous raconte sa fabrique des récits et la place des femmes dans la littérature, des femmes autrices à la représentation de la femme & de son corps dans la littérature au fil des siècles. Ou comment la mise en récit du corps féminin en fait un objet minoré/morcelé/passif. Puis elle s’intéresse aux discours proprement politiques, avec une lecture de Frédéric Lordon à l’appui, démontrant s’il était encore nécessaire que de la littérature à la politique il n’y a qu’un pas. Avec une ironie mordante, elle fait vibrionner la pensée.

Mort d’un personnage, de Jean Giono (Grasset, 2003)

Pauline de Théus habite une maison pour aveugles. Après une vie passionnée, généreuse, elle attend la mort. Survient Angelo, son petit-fils, de retour après des années d’errance loin de Marseille. Le jeune homme va désormais entourer de son affection sa grand-mère. Un livre bouleversant où le pouvoir de l’amour va transfigurer la décrépitude d’une mourante.


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Quartier Livre : coups de coeur et prochain rendez-vous

Retrouvez les 6 coups de coeur partagés lors du premier cercle de lecture d’Envie de Quartier, le 26 novembre dernier. Vous avez l’envie de partager des conseils de lecture ou de découvrir ceux des autres ? Rendez-vous au prochain « Quartier Livre » : notre cercle de lecture se réunira à nouveau le samedi 28 janvier de 16h à 18h. Le lieu est encore à confirmer et sera annoncé sur ce blog.

Comment cuire un ours, de Mikael Niemi (Stock, 2021) Traduit du suédois

Nous sommes en 1852, au cœur des magnifiques paysages du grand nord suédois. Lars Levi Læstadius, botaniste émérite, pasteur haut en couleur du petit village de Kengis et fondateur d’un mouvement connu pour son éthique rigoureuse, tente tant bien que mal de combattre l’athéisme et l’alcoolisme de ses paroissiens. Contre l’avis des villageois, Læstadius a recueilli un jeune garçon sámi, affamé et illettré, Jussi, qu’il initie aux secrets de la botanique et qui le suit comme son ombre.
Lorsqu’une servante est retrouvée morte dans la forêt, le commissaire s’empresse d’imputer l’odieux crime à… un ours. Fort de son intuition et de son savoir scientifique, Læstadius n’y croit pas un instant. Quand une deuxième jeune fille vient à disparaître, le pasteur, secondé par son fidèle Jussi, décide de mener l’enquête, quitte à s’attirer les foudres des autorités locales.

La vallée des fleurs, de Niviaq Korneliussen (La Peuplade, 2022) Traduit du danois

Elle vit à Nuuk, la capitale du Groenland. Elle est inuite, jeune, moderne et pleine d’humour. Elle est amoureuse de sa copine. Elle a été acceptée à l’Université d’Aarhus au Danemark et va enfin sortir du nid familial. Mais l’arrivée sur le continent réveille en elle une souffrance muette, une fêlure qui tue lentement le goût de vivre. Un événement tragique dans sa belle-famille la rappelle opportunément dans l’est du Groenland, au pied de la Vallée des Fleurs où, contre toute attente, la beauté des montagnes déclenche chez elle le début d’une rupture radicale. Elle, qui enfant avait sauté d’une fenêtre pour s’envoler, va chercher à retrouver à tout prix sa liberté perdue.

Âme brisée, d’Akira Mizubayashi (Folio, 2021)

Tokyo, 1938. Quatre musiciens amateurs passionnés de musique classique occidentale se réunissent régulièrement au Centre culturel pour répéter. Autour du Japonais Yu, professeur d’anglais, trois étudiants chinois, Yanfen, Cheng et Kang, restés au Japon, malgré la guerre dans laquelle la politique expansionniste de l’Empire est en train de plonger l’Asie. Un jour, la répétition est brutalement interrompue par l’irruption de soldats. Le violon de Yu est brisé par un militaire, le quatuor sino-japonais est embarqué, soupçonné de comploter contre le pays. Dissimulé dans une armoire, Rei, le fils de Yu, onze ans, a assisté à la scène. Il ne reverra jamais plus son père… L’enfant échappe à la violence des militaires grâce au lieutenant Kurokami qui, loin de le dénoncer lorsqu’il le découvre dans sa cachette, lui confie le violon détruit. Cet événement constitue pour Rei la blessure première qui marquera toute sa vie…

Et la lumière fut, de Jacques Lusseyran (Folio, 2016)

En 1940, la France capitule. En 1941, Jacques Lusseyran, alors qu’il est aveugle et n’a pas dix-huit ans, entre en résistance en rejoignant le mouvement Défense de la France. Le 20 juillet 1943, il est arrêté par la Gestapo, interrogé pendant des jours interminables et enfermé à Fresnes. Il sera déporté en 1944 à Buchenwald. Comment un aveugle peut-il survivre à cet enfer ? Grâce à la protection d’un groupe de Russes et à sa connaissance de l’allemand qui lui permettra d’informer les autres déportés des agissements des S. S. Après un an et demi d’horreur, il est libéré et revient en France où il poursuivra ses études en affirmant ses aspirations littéraires balayées par la guerre.

L’écriture du désir, de Belinda Cannone (Folio Essais, 2012)

L’histoire incite nécessairement les créateurs de notre temps à penser à partir de catastrophes – guerres mondiales et génocides – inaugurales pour la raison et pour notre indispensable croyance en la légitimité et la perfectibilité de l’humanité. Mais ce désastre placé à l’orée du geste de création ne peut pas être un horizon pour l’homme. Le seul horizon raisonnable et joyeux consiste au contraire à trouver les moyens du dégagement, de l’échappée et de la réinvention, en pleine conscience du pire possible. Il s’agit, pour chacun, créateur ou pas, de comprendre comment édifier le bonheur à partir de notre connaissance du désastre. Plutôt qu’expression nécessairement tournée vers l’ombre, Belinda Cannone voit dans l’écriture la manifestation de notre volonté d’étreindre – le monde, la réalité rugueuse ou douce – et de célébrer notre présence au monde, notre désir de vivre. Parce que ce désir majuscule se concentre particulièrement dans le désir sensuel et dans l’amour, s’y donne à voir dans son aspect le plus concentré, le plus beau, cet essai entrelace la narration du désir qui meut l’écrivain à des réflexions sur le désir érotique. Il révèle le désir de connaître que les romans manifestent, et qui nourrit la lecture. Ce qui compose l’étrange et sinueux tracé de la littérature et de notre existence.

Mes nuits sauvages, de Sylvie Pérenne (Jouvence, 2022)

Sylvie décide de tout plaquer. Le confort d’une vie conventionnelle, sa grande maison, son mec… tout, sauf son travail ! Elle part vivre en van, seule, puis équipée uniquement d’un hamac, dans les forêts et montagnes alsaciennes. Elle mène cette double vie, entre son cabinet d’ostéopathie le jour et ses aventures sauvages la nuit… jusqu’au jour où elle découvre l’habitat de ses rêves : une Tiny House ! Rapidement, elle voit dans cette mini-maison son paradis. De la construction de ce rêve peu commun et pourtant à la portée de tous – celui de vivre dans 12 m2 – à l’exploration d’un nouveau mode de vie plus minimaliste et en harmonie avec la nature, ­Sylvie dévoile tous les secrets de cette drôle de vie. N’est pas Mike Horn qui veut… Ou peut-être que si ?


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Nouveau cercle de lecture : Quartier Livre !

Envie de Quartier ajoute une nouvelle corde à son arc : « Quartier Livre », un cercle de lecture une fois tous les deux mois ! Première rencontre ce ce samedi 26 novembre entre 15h et 17h, à la boulangerie-salon de thé La Bäckerstub, place Clément.

L’idée est de se retrouver de façon tout à fait informelle et conviviale pour partager une émotion, un coup de coeur, une page, ou une réflexion autour d’un livre, roman, essai, poésie, science-fiction, BD…
Si on a envie de faire découvrir un livre, c’est bien, si on a envie de venir en découvrir, c’est bien aussi !
Et si on a envie de lire aux autres un passage qui vous a fait réfléchir, rire ou pleurer, tant mieux ! la seule contrainte est de ne pas dépasser 10 minutes.

Au plaisir de vous retrouver samedi pour échanger nos découvertes ?